Nous avons envie de mettre en avant nos hébergeurs, donc nous commençons une série d’interview sous forme d’article que nous allons mettre ici pour vous partager la génèse, l’histoire et les aventures de nos BedyHost ! Notre 2ème interview sera avec Boris Aubligine, d’Etika Mondo !

Qui êtes-vous ? Quelle est votre histoire et l’histoire de votre logement/vos logements ?

Je m’appelle Boris, fondateur d’Etika Mondo, papa de 5 enfants et cela fait 15 ans que je suis avec ma compagne Emilie. Je suis un passionné d’écologie et de civilisation et c’est pourquoi j’ai décidé de mettre ma vie à contribution de l’écologie et la science de l’environnement.

Aujourd’hui, on est dans un enjeu temporel où tout se bouscule et où on est pris par le temps, c’est pourquoi j’ai décidé de participer à ce changement écologique il y a 10 ans en créant les Eco-lieux. Ces Eco-lieux permettent de créer des interrelations entre les êtres vivants et la nature.

C’est une expérience assez folle mais essentielle, on doit revivre exclusivement de la nature et se passer du commerce et c’est nécessaire étant donné la crise écologique qu’on traverse. Il faut aussi que les gens comprennent que ce n’est pas un retour en arrière, mais une projection d’avant, on revient à la nature tout en gardant nos progrès scientifiques.

Certains animaux, comme la baleine, l’ont déjà fait, alors pourquoi pas nous ?

Nos hébergements sont exclusifs à nos stages qui durent 5 jours et ils permettent d’aider ce changement de civilisation, c’est-à-dire de rechercher comment revenir à la nature, se former et participer à la formation elle-même, au partage, à l’éducation à l’environnement !

Ces stages ont lieu durant la belle saison, avec différentes activités comme :

  • Partir à la découverte de la nature avec des randonnées,
  • Appliquer l’écologie dans son quotidien,
  • Restaurer des bâtiments avec une démarche écologique,
  • Comment utiliser le bois de manière écologique
  • Comment on aborde la question des déchets, de l’énergie…

De plus, on se trouve dans la Réserve Nationale des Ciels Etoilés dans les Cévennes , ce qui fait qu’on a souvent des spectacles incroyables chaque soir.

Pourquoi avez-vous eu envie de passer par Bedycasa pour proposer votre hébergement ?

De notre côté, on s’occupe de se concentrer sur la recherche et l’éducation à l’environnement. Ces choix prennent du temps, mais il faut aussi savoir bien communiquer, c’es pourquoi on a choisi BedyCasa. C’est une plateforme qui permet de sortir de son quotidien, qui s’engage, qui a des partenaires solides. Pour moi Magali est une personne solide avec un caractère fort, et je suis admiratif de ses capacités d’entrepreneuriat. Elle sait aussi s’entourer de personnes qui peuvent pousser les projets vers le haut et c’est aussi ça que nous aimons chez Etika Mondo !

Mais BedyCasa, répond aussi à nos valeurs éthiques et écologiques, et ça c’est essentiel !

Parlez-nous un peu plus de votre hébergement, que propose-t-il d’éco-responsable ?

Nos hébergements sont exclusifs aux stages que l’on propose, notre but ce n’est pas d’accueillir des personnes pour un voyage, mais de les former sur l’éducation environnementale, le lien humain, l’environnement.

C’est une immersion totale sur l’écologie, il y a les tentes en pleine nature, pour découvrir une expérience de pleine sobriété, on dort sous le ciel étoilé.

Pour le fonctionnement, il y a des toilettes sèches, on mange des repas bios. Chaque midi, on mange des crudités, ce qui permet de faire d’importantes économies d’eau et d’énergies sur l’année. Cela permet aussi de réduire la vaisselle et les emballages.

Tout le monde participe aux taches et c’est ça qui est formidable.

Tout le monde participe à la vie de l’écolieu.

Il y a aussi une équité entre les femmes et les hommes.

Pour différentes raisons culturelles et circonstentielles, on s’est retrouvé dans une construction familiale où la femme était à la cuisine ou avec les enfants. Ça atteint ses limites, qui n’ont pas été bénéfiques, ni pour les femmes ni pour les hommes.

Il faut repenser ces schémas !

Mais aujourd’hui, les femmes participent à la construction de la société.

C’est pourquoi, chez Etika Mondo, nous partageons équitablement les tâches entre nous tous.

Une équipe est soudées quand il y a une complicité, avant même la confiance. Et après la confiance vient.

Et le fait que tout le monde participe aux corvées permet de soulager les charges mentales et la pression de devoir tout faire, cela permet aussi de se motiver pour les taches en se les repartissent.

Un vrai soulagement pour tout le monde ! La covée se transforme donc en soin, c’est de ça dont nous parlons chez Etika Mondo.

Et autour de cet hébergement, il y a tout le programme pédagogique de 5 jours :

  • Science de l’écologie : balade immersive en forêt, on observe la nature pour comprendre son fonctionnement avec des réflexions derrière… On veut que les participant aient les bases la science écologique.
  • Ateliers : Génie écologique, aider la nature à reproduire de la biomasse, biodiversité… On leur apprend aussi comme utiliser les outils de la nature, le fonctionnement du potager, comment se protéger des catastrophes naturelles, mais aussi de savoir aider la biodiversité à se régénérer.
  • Balades tous les matins et soirs
  • Guinguette le dernier soir…

Qu’avez-vous envie de partager avec les voyageurs/BedyTravelers ?

Ce qu’on a envie de partager, c’est de prendre acte de la situation, qui est à la fois risquée, mais aussi une opportunité !

Depuis longtemps, les regroupements scientifiques, nous informent que la situation est mauvaise, c’est le côté obscur qui peut faire fuir, mais le problème est en face de nous, c’est le moment de réagir !

Mais nous avons la possibilité de réagir et agir de manière plus fun et adaptée, en réinventant des techniques et méthodes.

Enormément de gens reviennent de nos stages en ayant le désir de changement et repartent plus motivés.

Nous imaginons que vous partagez les valeurs de Bedycasa, mais pour vous, qu’est ce qui est le plus important lorsqu’on fait de la location longue/courte durée chez Bedycasa ?

3 grandes valeurs définissent notre écolieu : l’écologie, le confort et le merveilleux.

Pour la valeur écologique, parfois c’est du temps long qu’il faut, ou du budget, ou alors un manque de compétences ou encore d’experts ou connaisseurs. Mais avec le collectif, nous arrivons à proposer des séjours adaptés à chacun pour que chaque participant aille à son rythme !

Pour le confort, même si pour certains faire du bivouac est un peu rude, c’est finalement très confortable et notre lieu est encore en transitions.

Il faut arrêter d’associer l’écologie et le confort (l’inconfort), certes le confort n’est pas encore parfait, mais petit à petit, il le devient et il évolue en fonction des circonstances.

Surtout aujourd’hui avec les nouvelles constructions qui polluent et rendent malades… Il y a vraiment cette nécessité de repenser notre habitat (encore une valeur partagée avec Bedycasa).

Par exemple, tous les ans, plus de 40 000 personnes meurent en France à cause de l’air.

Et pour le côté merveilleux, c’est la nature, le lieu, mais aussi les gens… Tout ce qu’on partage est merveilleux !

Avez-vous une histoire à nous raconter avec un voyageur qui vous a marqué ?

J’ai trois petites anecdotes !

La 1ère année, un couple est venu faire un stage et ils voulaient changer de mode de vie sous 2 à 3 ans.

À la fin du stage, ils nous ont annoncés, qu’ils voulaient faire ce changement sous 2 à 3 mois finalement.

Ils ont mis en place leur petite vie, en pleine nature, ils ont eu un enfant, et un jour, ils m’ont appelé, et ils m’ont dit qu’ils étaient super heureux, surtout avec le confinement, ils n’étaient pas enfermés, mais au grand air.

Après, il y a eu Victor, vers la fin de la 2e année qui, à la fin du stage, a demandé à faire du volontariat.

Il était élève ingénieur et il a décidé, par la suite, de faire son projet de fin d’études chez Etika Mondo.

Devoir qui provoque un débat lors de son rendu, et va amener un débat scientifique.

Un excellent projet, et depuis, il vit maintenant avec nous, depuis plus de 3 ans. Chaque année, grâce à lui, on propose des missions à des étudiants scientifiques !

Et la 3ème anecdote :

Guilhem est venu avec sa sœur Emeline, et après leur stage, ils ont décidé de changer de voie professionnelle.

Guilhem travaillait à La Défense et a décidé de devenir volontaire pour Etika Mondo, et Emeline qui était en BTS linguistique, a changé de parcours et elle est allée vers un BTS Agricole.

Comme quoi le stage peut faire évoluer des personnes et leur parcours…

Vos voyageurs arrivent-ils majoritairement en train, voiture ou avion ou autre ?

On demande d’éviter les transports les plus polluants, mais majoritairement les voyageurs viennent en train, puis en bus qui les amène à côté du village près de chez nous. C’est là qu’une navette vient prendre leurs affaires et on part en randonnée jusqu’à l’éco-lieu.

Une fois, il y a une mère, Eva, qui est venue à vélo avec ses enfants, c’était assez courageux, et à la suite de son stage, elle a décidé de créer chez EDF, où elle travaillait, un comité sur la sobriété énergétique.

Et cette notion de déconnexion digitale ?

Notre but est de rassembler plutôt qu’éloigner, on n’interdit pas les téléphones, on laisse le choix. Mais on invite à lâcher les appareils numériques et à passer du temps avec nous.

Et souvent, on se rend compte que les participants l’utilise juste pour passer un appel à la famille, pour dire que tout va bien.

En plus, les personnes sont tellement sollicitées par l’expérience qu’elles en oublient leur téléphone ! Donc finalement, les choses se font d’elles mêmes !

Comment voyez-vous le tourisme d’ici 5 ans ?

Pour moi le tourisme dans 5 ans peut-être à la fois court ou long.

Long dans le sens où, si on reste sur des énergies non renouvelables, il n’y aura pas de changement, il n’y aura pas cette prise de conscience.

Pour une majorité de la population, il y a l’intention et l’action, et beaucoup d’entre-eux restent minoritaires dans l’action.

Mais je pense que le tourisme étique aura gagné des parts de marché, mais peut être pas assez pour peser dans la balance.

Il y a aussi différentes circonstances qui nous bousculent, qui vont nous obliger à changer de mode de vie. Avant, il y avait une grande partie de parisiens qui venaient à nos stages, près de 80%. Maintenant, avec l’augmentation du coût de la vie, ce sont plus des personnes près de chez nous.

C’est pourquoi, nous réfléchissons à la relocalisation.

Pour nous, le tourisme est basé sur une expérience, les stages permettent de se former, mais aussi de passer du bon temps.

On se pose aussi la question de « Qu’est-ce que je vais laisser comme trace aux générations futures ? »

Si on vous dit “Bedycasa, vous pensez à quoi en premier ? (valeur, action, histoire, personne…)

Je dis « Espoir », déjà parce que BedyCasa renaît de ses cendres, c’est incroyable, ce n’est pas qu’une simple plateforme de tourisme, il y a un engagement fort, sur l’éthique et l’écologie.

L’esprit n’est nourrit que d’une chose, c’est l’action !

BedyCasa a aussi une histoire qui motive et donne de l’espoir.

Un mot de la fin ?

Il y a quelque chose dont nous n’avons pas parlé et que je trouve intéressant, c’est la dimension familiale.

Au niveau de la famille, c’est souvent l’un des deux qui est convaincu et le ou la partenaire ne suit pas toujours, mais il y a aussi les enfants à prendre en compte.

Je tiens à rassurer tout le monde, de notre côté, nous sommes passés par des épisodes pas très confortables. Pendant 1 an, nous avons tous vécus dans 20m2 et ce n’était pas toujours facile.

Il faut du temps d’adaptation pour les enfants surtout avec les déménagements, il ne faut pas les brusquer. Il faut prendre le temps de leur expliquer et de les laisser faire leur chemin.

Avec du courage, de l’abnégation, et un brin d’intelligence, on peut évoluer dans sa qualité de vie.

Au niveau du couple, il faut que le couple soit en bonne santé, qu’il y ait de la confiance. Il faut s’accompagner et prendre le temps. Ne pas hésiter à se faire accompagner.

Faire des séances de coaching peut être intéressant pour prendre du recul. Il faut être patient avec l’autre, mais aussi s’écouter, l’amour pour l’autre entre en jeu, la complicité…

Je pars peut être loin mais c’est aussi pour montrer que c’est dans tous les aspects de notre vie qu’on évolue, qu’on traverse des hauts, des bas, et que c’est comme ça qu’on avance !

Pour retrouver l’hébergement sur Bedycasa

Et pour voir l’interview en vidéo, c’est ici :